Ressources humaines

Travail de nuit : comment prévenir les effets sur la santé ?

Rédigé par ID.CiTé le 18/02/2020



Malgré son caractère exceptionnel affirmé par la loi, le travail de nuit continue de se développer, posant de véritables questions de santé publique et de santé au travail. Des mesures de prévention sont préconisées pour en limiter les effets délétères, en agissant plus particulièrement sur l’organisation du travail. Ce dossier de veille vous propose un tour d’horizon du sujet

Un mode d’organisation du temps de travail très répandu
En France, le travail de nuit concerne 4,3 millions de personnes et continue à se développer. Ce nombre a augmenté de 1 million entre 1990 et 2013, atteignant 16,3 % de la population active, souligne le 
Bulletin épidémiologique hebdomadaire  (BEH) de Santé publique France publié en mars 2019. Le travail de nuit habituel a plus que doublé durant cette période, passant de 800 000 (3,6 %) à 1,9 million (7,2 %) de salariés, alors que le nombre de travailleurs de nuit occasionnels a légèrement baissé, passant de 2,5 millions (11,4 %) à 2,4 millions (9,1 %). Le secteur tertiaire compte de loin le plus grand nombre de travailleurs concernés. C’est aussi dans ce secteur que l’augmentation est la plus importante, passant de 500 000 en 1990 à près de 1,5 million en 2013.

Le secteur public plus concerné que le secteur privé
De façon générale, les contraintes horaires sont plus fortes dans le secteur public, notamment pour les agents qui assurent la permanence des soins ou la sécurité des personnes comme les infirmiers et les policiers, précise la 
synthèse statistique  de la Dares à partir des résultats de l’enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels). En 2017, 26,7 % des agents de la fonction publique hospitalière et 22,3 % des agents de la fonction publique d'Etat travaillent de nuit, même occasionnellement, contre 13,3 % des salariés du privé…

ANACT- Analyse complète - 2020-02-13